Patience et longueur de temps…

Patience et longueur de temps…

… font plus que force ni que rage.

 

Qu’est-ce que ce proverbe vient faire dans un blogue qui traite de physiothérapie, me direz-vous? Bien que cette phrase parle surtout d’utiliser la patience plutôt que l’agressivité pour arriver à ses fins, il existe un lien avec la physiothérapie.

À tous les jours, les professionnel(les) de la physiothérapie sont confronté(es) à des patients qui veulent guérir rapidement. L’objectif est bien simple : ils nous disent clairement qu’ils n’ont pas de temps pour arrêter, qu’ils doivent continuer leurs tâches coûte que coûte. Ou qu’ils ont trop besoin de leur sport préféré pour envisager de ralentir ou d’arrêter un peu.

Cette remarque, nous l’entendons et la comprenons. Le « problème », c’est que le corps a la même vitesse de réparation qu’il y a 2000 ans (et bien plus!). Malgré le fait que la vitesse de notre vie et la réponse de la technologie aillent toujours plus rapidement, nous sommes soumis aux mêmes lois de la nature. Les traitements aident le corps à se réparer, corrigent par des exercices les mouvements inadéquats, font prendre conscience de ce qu’il faut améliorer dans nos habitudes de vie.

Mais cela n’empêche pas la patience et la douceur. La patience pour faire les choses adéquatement et ainsi éviter d’augmenter les symptômes pendant la guérison. Et comprendre que la réparation a besoin de temps. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, vous guérirez plus vite ainsi. Pour mieux comprendre les phases de la guérison, vous pouvez consulter le blogue suivant :

L’inflammation : c’est quoi?

Et pourquoi la douceur? Parce que se faire violence en poussant le corps à bout n’aide en rien. Vous risquez ainsi de vous mettre sur le carreau plus longtemps et ainsi vivre une frustration beaucoup plus importante.

Faire preuve de douceur, c’est aussi respecter le signe que vous donne la fatigue. Il y a beaucoup plus de risque de blessure lorsqu’on ne respecte pas la fatigue que si on se repose au bon moment. Vous vous souvenez d’une dernière descente de ski alors que vous étiez fatigué(e)? Plusieurs personnes chutent dans ces occasions, ayant moins de rapidité à réagir à une situation pourtant banale habituellement. Les entorses à la cheville ou au genou, les fractures, ne sont pas rares dans ces circonstances.

La patience dont parle le proverbe peut devenir une occasion de réflexion : que puis-je modifier dans mes habitudes de vie pour m’aider à ne plus revivre ce problème? Ce sera un bon moyen de ne plus avoir besoin de recourir à des traitements, puisque les risques de récidive seront diminués. Cela n’évite pas les accidents, mais vous donne un certain contrôle sur vos mouvements.

 

 

La patience, le temps et la douceur s’avèrent des outils importants dans une réadaptation. Parce que le corps n’est pas une machine…

 

Jacinthe Vaillancourt pht