5 questions pour démystifier la périostite tibiale
Une douleur à l’avant de votre jambe à votre tibia s’est insidieusement installée au début de votre saison de course? Vous avez débuté la saison en lion, puis une douleur sourde est apparue et vos sorties sont devenues de plus en plus douloureuses? La douleur persistait même après l’entraînement? Vous voulez éviter que cette histoire devienne la vôtre? La lecture de ce billet devrait vous intéresser puisque nous y démystifions la périostite tibiale.
Mais qu’est-ce que le périoste?
Le périoste est l’enveloppe de l’os. Il est composé de deux couches : une interne et une externe. La couche externe du périoste renferme les vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que les nerfs traversant l’os: il est donc possible de ressentir de la douleur lorsque cette structure est atteinte.
En quoi consiste une périostite tibiale?
La périostite tibiale consiste en une atteinte de la membrane interosseuse, c’est-à-dire le tissu conjonctif qui lie entre eux le tibia et la fibula, soit les deux os qui constituent le squelette de notre jambe. La cause de la douleur se situe plus particulièrement à l’insertion de la membrane interosseuse sur le périoste tibial.
Quels sont les symptômes?
Une douleur à la palpation est présente dans la partie inférieure du tibia, soit les 2/3 distal. Elle se situe plutôt vers l’intérieur de la jambe. Il y a de la douleur lors des exercices en mise en charge, c’est-à-dire lorsqu’il y a du poids sur la jambe, et cela peut se poursuivre dans les heures suivantes. Lorsque la situation se dégrade, la douleur peut durer plusieurs jours après l’activité. Les activités les plus irritantes sont souvent la course ou les sauts, mais la marche aussi peut être douloureuse. Souvent, la marche ou la course en pente sont particulièrement pénibles, principalement à la descente en raison du stress excentrique appliqué sur les muscles tibiaux. Le stress excentrique est présent lorsque les muscles sont recrutés dans leur position allongée.
Chez qui et pourquoi survient-elle?
Ce type de douleur affecte généralement les sportifs et particulièrement ceux qui pratiquent un ou des sports avec impacts, par exemple la course ou la danse. Il s’agit en effet d’une des blessures les plus diagnostiquées chez les coureurs récréatifs.
Souvent, la douleur apparaît suite à ce qu’on appelle des erreurs d’entraînement et de progression. La blessure est ainsi due à une activité excessive ou inhabituelle. Différentes erreurs d’entraînement peuvent être commises, par exemple :
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Augmentation trop rapide du volume d’entraînement
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Utilisation d’une surface inadéquate (trop dure) ou changement brutal de surface
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Port de chaussures inadéquates ou changement brutal du type de chaussures
Certains facteurs anatomiques, par exemple un pied plat, ou biomécaniques, comme la technique de course, peuvent aussi être mis en cause dans le développement d’une périostite tibiale.
Est-ce réellement d’une périostite dont je souffre?
D’autres pathologies peuvent être responsables de douleur au tibia, comme une fracture de stress ou une tendinopathie du tibial postérieur. Il est donc important de consulter un physiothérapeute afin d’éliminer ces diagnostics et d’être guidé vers une réadaptation et un retour à l’activité adéquats.
Dans une prochaine publication, nous aborderons les traitements possibles pour la périostite tibiale et nous développerons sur les techniques d’entraînement à privilégier afin d’éviter le problème.
Noémi Kilfoil, physiothérapeute
Bibliographie
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Sueki, D., Bretcher, J. (2010), Orthopedic Rehabilitation Clinical Advisor [Format électronique]. Elsevier
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