La commotion cérébrale simplifiée
Il fait beau! Il fait chaud! L’été est l’occasion parfaite pour pratiquer nos sports préférés (soccer, football, vélo, plongeon, planche à roulettes, etc.). Malheureusement, les sports de vitesse et de contact ne sont pas sans risque de chute ou de coups à la tête pouvant entraîner un traumatisme crânien cérébral (TCC).
Mais qu’est-ce que c’est au juste?
Une commotion peut survenir suite à un impact direct (coup de casque au football) ou indirect (décélération brusque en voiture). Le cerveau est alors projeté contre la boîte crânienne, ce qui peut causer un saignement, de l’enflure et une compression des tissus du cerveau.
Il existe 3 catégories de traumatisme crânien cérébral : léger, modéré et grave selon le dommage causé au cerveau. Le TCCL, ou traumatisme craniocérébral léger, est une atteinte fonctionnelle du cerveau. Il n’y a pas de dommages apparents à celui-ci comme un épanchement sanguin par exemple. Les conséquences de l’accident seront plus grandes si le choc survient par surprise parce que la musculature du cou n’a pas le temps de se contracter pour protéger la tête. Toutefois, même un TCC léger doit être pris au sérieux.
Quels sont les symptômes?
Les symptômes les plus courants peuvent inclure :
– des maux de tête ou une sensation de pression dans le crâne
– des étourdissements ou une perte d’équilibre
– une sensibilité aux sons et à la lumière
– de la fatigue, de la confusion et/ou une baisse de concentration
– des nausées et vomissements
– de possibles pertes de mémoire
Comment l’identifier?
Un examen neurologique approfondi et l’imagerie médicale permettent de poser un diagnostic de TCC et déterminer sa gravité. Notons qu’une commotion cérébrale peut survenir en l’absence de perte de conscience et parfois, d’un trauma identifiable. Et que, dans les cas de traumatisme crânien léger, les résultats de l’imagerie médicale reviendront normaux. Ceci ne veut cependant pas dire qu’il n’y a pas un problème. Les changements au cerveau sont plutôt chimiques, ce qui ne se voit pas à la résonance magnétique ou au scan. De plus, 80% des symptômes se manifestent sur le coup, mais 20% peuvent se présenter plus tard. Il est donc important de demeurer à l’affût si on suspecte quelqu’un de notre entourage de souffrir de TCC.
Comment le traiter?
La gestion d’une commotion cérébrale inclut obligatoirement un repos complet physique et mental jusqu’à la disparition totale des symptômes avant de faire un retour très progressif à l’école, au travail et aux activités sportives. On pourra constater une évolution favorable dans 80-90% des cas, soit une amélioration spontanée des symptômes dans les 7-10 premiers jours post-choc. L’absence d’amélioration des symptômes après ce délai constitue une évolution défavorable et un motif de consultation chez votre médecin. La physiothérapie peut aider par une évaluation de la condition de la personne blessée afin de déterminer les fonctions atteintes.
Peut-on prévenir?
Afin de prévenir les commotions cérébrales, il est important de mettre l’accent sur la prévention primaire (avant l’accident) : mise en place d’un protocole dans le milieu familial, scolaire et sportif, installations adaptées, équipement adéquat (casque), application de règles de jeu sécuritaires, etc. Le but est de diminuer les accidents sur le terrain sans dénaturer le sport.
Si vous suspectez que vous ou quelqu’un de votre entourage pourriez souffrir d’un TCC, n’hésitez pas à vous référer à votre médecin ou à votre physiothérapeute.
Sur ce, bon match!
Mélissa Reimnitz TRP et étudiante au baccalauréat en physiothérapie (Université Laval)
Source :
MOOC Commotion cérébrale : prévention, détection et gestion dans mon milieu par Dr Pierre Frémont (avril 2017)