Les effets méconnus de l’alcool et de la cigarette

Les effets méconnus de l’alcool et de la cigarette

Loin de nous l’idée de vous faire la morale… Cependant, en tant que professionnels de la santé, il est de notre devoir de vous informer sur l’impact de vos habitudes de vie sur votre santé. Qui sait, cette lecture vous dévoilera peut-être des choses qui pourraient vous surprendre!!!

L’alcool

L’Organisation Mondiale de la Santé classifie une consommation forte ou excessive lorsque 60 g d’alcool est consommé en un épisode. Cela représente environ 6 verres. Une boisson standard contient en moyenne entre 10 et 13 grammes d’alcool. La consommation régulière égale ou au-dessus de ce niveau est associée à des dommages physiques, psychologiques et sociaux aigus et chroniques

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La consommation aiguë d’alcool, même après une exposition isolée, induit des dommages tissulaires. Cela entraîne une altération de la réponse inflammatoire et il y a accumulation d’un stress oxydatif supplémentaire. Cette consommation qui peut nous sembler, de prime abord, banale et sans offense, entraîne des changements qui touchent le système neurologique, cardiovasculaire, hépatique, respiratoire, immunitaire et gastro-intestinal. Ces changements persisteront plusieurs jours à la suite de cette consommation aiguë et isolée.

Donc, ça veut dire quoi tout ça? Pour simplifier la compréhension, ça augmentera le temps de la cicatrisation et de la guérison en altérant la réponse du corps suite à une blessure. Les cellules n’auront plus les bons signaux et feront moins bien leur travail. Également, il a été prouvé que l’intoxication aiguë à l’alcool augmentait la susceptibilité aux infections dans les tissus.

En plus des effets physiologiques qui ont des impacts négatifs sur le processus de guérison, la perception de la douleur sous l’effet de l’alcool est différente. Par exemple, après quelques verres, il se pourrait que vous ressentiez moins votre douleur à la cheville ou au bas du dos par exemple. Attention! Cela ne veut pas dire que vous devez boire pour enlever le mal!

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En fait, vous devenez vulnérables à vous blesser davantage étant donné que les signaux d’alarme envoyés par le corps font défaut. Vous avez moins mal, vous vous sentez mieux et vous avez l’impression que vous pouvez en faire plus… Cependant, vos tissus restent fragilisés!!!

Afin de favoriser une guérison la plus optimale possible, l’abstinence ou la consommation d’alcool selon les recommandations, soit deux verres d’alcool maximum pour les femmes et trois verres maximum pour les hommes, semble être la meilleure option!

Et la cigarette, elle?

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Dans la cigarette, il y a un gaz appelé monoxyde de carbone. Ce gaz fait en sorte de diminuer la quantité d’oxygène présent dans les tissus et altère la microcirculation du sang. La nicotine, quant à elle, a un effet vasoconstricteur et thrombogène. Cela veut dire que cette dernière a pour effet de diminuer le diamètre des vaisseaux sanguins donc, la quantité de sang disponible et d’augmenter la prédisposition à faire des caillots de sang (thrombus). Afin d’optimiser la guérison, le corps a besoin d’un apport adéquat en sang et une bonne vascularisation pour amener les cellules réparatrices au site de la blessure et aussi pour éliminer les déchets.

En résumé, l’altération de la cicatrisation cutanée et celle des tissus profonds s’explique, entre autre, par l’effet néfaste du tabagisme : la diminution de la microcirculation cutanée et l’hypoxie (manque d’oxygène).

Le tabagisme a également un impact sur la réponse immunitaire. Les cellules responsables de la guérison sont en moins grande quantité chez les fumeurs ce qui réduit l’action bactéricide. Un fumeur est donc plus à risque d’infection. Cela ferait également en sorte d’augmenter le temps de cicatrisation d’une blessure. La nicotine diminuerait l’action des fibroblastes, cellules en charge de produire le collagène et qui ont un rôle important dans la cicatrisation.

Il est donc important de se questionner sur notre mode de vie et l’impact que celui-ci peut avoir sur notre quotidien. La consommation d’alcool et de la cigarette est un facteur de risque qu’il est possible de modifier pour favoriser une bonne santé. L’Organisation Mondiale de la Santé affirme que près de 75 % des maladies chroniques pourraient être évitées si de saines habitudes de vie étaient au rendez-vous. Cette statistique nous informe que nous avons un pouvoir important dans la gestion de notre santé pour prévenir et éviter bien des maladies… C’est plutôt une bonne nouvelle, non? 😉 😉

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Carolanne Gariépy TRP, étudiante à la maîtrise en physiothérapie

 

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